SPA/RAC facebook youtube twitter flickr linkedin English
Menu

Titre

Comprendre les « prises accessoires » de multiples taxons d’espèces vulnérables en Méditerranée et essai de méthodes d’atténuation - une approche collaborative

Contexte

La capture accidentelle d’espèces vulnérables par les engins de pêche (ou « prises accessoires », bien que ces termes englobent aussi les espèces non vulnérables) est une question clé de la conservation des vertébrés en Méditerranée, dont les tortues marines, les oiseaux, les mammifères marins et les élasmobranches, pour lesquels le SPA/RAC met en œuvre les Plan d’Action (PA) régionaux suivants :

Généralement, les données sur les captures accidentelles de ces espèces ont été recueillies de manière aléatoire, en utilisant différents protocoles et parfois à des échelles très localisées, rendant difficile la comparaison entre les études.

Aussi, peu d’informations permettent de mesurer l'ampleur du problème, bien que les prises accessoires exercent une pression importante sur les populations des espèces menacées d'extinction. Ce défi est listé dans l’activité prioritaire 21 du PAS BIO : « Évaluation, contrôle et élaboration de stratégies pour prévenir les impacts des pêcheries sur la biodiversité ».

Quantifier et estimer les prises accidentelles est une action primordiale mais particulièrement compliquée du fait que les pêcheurs ne déclarent pas systématiquement ces captures, même en présence d’obligations nationales et internationales. De plus, les programmes d'observation par des scientifiques, qui sont parfois mis en place, ne peuvent couvrir l'intégralité d'une flotte, et disposent rarement d’une représentativité spatiale et temporelle significatives.

Aire géographique et pays concernés

Bassin méditerranéen : Mer d'Alboran, Canal de Sicile, Mer Égée centrale et bassin du Levant

Pays impliqués : Maroc, Tunisie et Turquie

Durée totale

34 mois, septembre 2017 - juin 2020


L'élaboration et la mise en œuvre de solutions visant à prévenir les prises accessoires demeurent extrêmement difficiles en l'absence d'une compréhension détaillée de l'interaction spatio-temporelle entre les pêcheries et les espèces vulnérables. Des solutions visant à réduire les prises accessoires pour certaines espèces vulnérables telles que les tortues marines et les oiseaux marins ont été développées et mises en œuvre avec des essais réussis dans d'autres régions du monde. Cependant, très peu d'études ont été faites pour vérifier si ces solutions peuvent réduire les prises accessoires pour plusieurs taxons en même temps. De plus, certaines techniques d'atténuation peuvent être efficaces pour un taxon, mais inefficaces voir nocives pour d'autres.

En Méditerranée, les solutions pour la réduction des prises accessoires ont été limitées et appliquées dans quelques régions uniquement, principalement pour les tortues marines (filets maillants, chaluts) et les oiseaux marins (palangres). Un changement majeur est nécessaire dans la gestion des pêcheries afin de réduire les prises accessoires des espèces vulnérables. C’est pourquoi, il sera nécessaire de mieux comprendre et analyser les opérations et le fonctionnement des engins de pêche et de tester les mesures d'atténuation en collaboration avec l'industrie de la pêche.


Objectives:

Des requins et des raies vulnérables et menacés sont souvent capturés accidentellement par les engins de pêche

Le projet « Comprendre les « prises accessoires » de multiples taxons d’espèces vulnérables en Méditerranée et essai de méthodes d’atténuation - une approche collaborative » vise à soutenir les Parties contractantes à la Convention de Barcelone, et plus particulièrement celles du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Maroc, Tunisie et Turquie) à identifier et tester des mesures visant à réduire l'impact des pêcheries sur les mammifères et les oiseaux marins, les tortues marines et les élasmobranches.

Le projet est mis en œuvre par BirdLife International (coordinateur), le SPA/RAC, la CGPM, ACCOBAMS, MEDASSET et l'UICN-Med et est soutenu financièrement par la Fondation MAVA.

Ce projet sera axé sur trois engins de pêche distincts : le chalut, les filets maillants et palangres de fonds. Il vise à développer et à mettre en œuvre une collecte de données standardisées sur les prises accessoires dans la Méditerranée, tant dans l'UE que hors UE et de développer et de tester des solutions pour l’atténuation des prises accessoires de taxons uniques et de taxons multiples pouvant être éventuellement adoptées dans toute la région.

Le SPA/RAC est impliqué dans les activités transversales du projet ciblant tous les pays bénéficiaires et gérera les activités en Tunisie. Ceux-ci seront mis en œuvre en collaboration avec les institutions et les instituts de recherche nationales concernés afin de :

  • Améliorer les connaissances sur les espèces et les habitats touchés par des pratiques de pêche non-durables
  • Sensibiliser les pêcheurs et d'autres groupes cibles
  • Renforcer les capacités des parties prenantes concernés (ONG, organisations de pêcheurs, administrations) pour la mise en œuvre de pratiques de pêche durables
  • Mettre en œuvre des projets de démonstration de pratiques de pêche durables
  • Contribuer au développement d'une stratégie méditerranéenne et mettre en place une campagne de communication

Activités :

Pour relever les défis liés aux prises accessoires d'espèces vulnérables et à leur atténuation, le projet prévoit cinq activités clés :

1.Améliorer les connaissances sur les espèces et les habitats affectés par des pratiques de pêche non durables

  • Élaborer une revue régionale des captures accidentelles d'espèces vulnérables (cétacés, tortues marines, oiseaux marins et élasmobranches) en Méditerranée et pour tous les engins
  • Organiser des réunions de lancement avec les pays concernés et les différentes parties prenantes pour identifier les principaux lieux de pêche pour chaque segment de flotte (les ports les plus importants, les navires, les associations de pêche, etc.)
  • Stratégie C : Renforcer les capacités des parties prenantes concernées en matière de conservation des tortues marines et de leurs habitats à travers l’échange et le partage d’expérience, l’information et la formation.
  • Mettre en place un programme d'observateurs (pour chaque pays) composé d'instituts nationaux, d'agences et d'ONG sur les prises accessoires (enquêtes multi-taxons au niveau des ports et à bord d’embarcations) à réaliser par une équipe d'observateurs

2.Sensibiliser les pêcheurs et autres groupes cibles

  • Développer et mettre en œuvre des protocoles standardisés (et compatibles UE/CGPM) pour la collecte de données sur les captures accidentelles d'espèces vulnérables, applicables dans tous les pays méditerranéens
  • Développer et maintenir une base de données multi-taxons pan-méditerranéenne pour les prises accessoires compatible avec les directives de collecte de données de l'UE et de la CGPM
  • Publier des rapports portant sur l'analyse des données scientifiques collectées et les principales conclusions des activités du projet

3.Renforcer les capacités des acteurs concernés (ONG, organisations de pêcheurs, administrations) pour la mise en œuvre de pratiques de pêche durables dans les pays concernés, à travers :

  • des formations pour les équipes d'observateurs des prises accessoires
  • des formations pour les pêcheurs sur les méthodes d'auto-déclaration des prises accessoires
  • Production et distribution de matériel de sensibilisation (guides d'identification, guide de bonnes pratiques, etc.) pour la prévention des captures accidentelles et des méthodes de remise à l’eau des espèces vulnérables capturées
  • Ateliers pour le renforcement des capacités des ONG locales en matière de plaidoyer auprès des gouvernements nationaux dans les domaines de la pêche accessoire et de la gestion des pêches

4.Mettre en œuvre des projets de démonstration sur les pratiques de pêche durables

  • Développer et tester des mesures d'atténuation avec des navires volontaires au Maroc, en Tunisie et en Turquie
  • Organiser un atelier de clôture comprenant une réunion scientifique sur les mesures d'atténuation, les meilleures pratiques, les leçons apprises et l'examen du projet de document de stratégie 2020-2030

Stratégie méditerranéenne globale et campagne de communication

  • Définir et mettre en œuvre une stratégie/un plan de communication :
    • a.Mettre en place un site web du projet
    • b.Produire et diffuser des communiqués de presse et des articles sur le Web
    • c.Promouvoir la problématique des prises accessoires et les solutions, y compris la diffusion des résultats des projets sur les réseaux sociaux
    • d.Produire des documents imprimés tels que des brochures, des cartes, des dépliants et des cartes postales.
    • e.Procéder à des expositions photographiques nationales dans 5 pays
    • f.Participer à différentes foires / expositions nationales
  • Plaider auprès des décideurs méditerranéens (y compris au niveau national au Maroc, en Tunisie et en Turquie) sur la gestion des prises accessoires au niveau des pêcheries, la collecte de données, les solutions d'atténuation, les contrôles et mise en vigueur, et la nouvelle politique de pêche de l'UE après 2020
  • Développer une stratégie / un plan d'action méditerranéen pour la décennie 2020-2030 afin de réduire les captures accidentelles des espèces vulnérables
  • Contribuer au développement d'une stratégie méditerranéenne et mettre en place une campagne de communication

Brochure du projet MedMPAnet network (activités du SPA/RAC):

Les partenaires :

Le SPA/RAC est impliqué dans la mise en œuvre du projet relatif aux « prises accessoires » avec un partenariat comprenant BirdLife International (coordinateur), CGPM, ACCOBAMS, MEDASSET et UICN-Med.

Pour améliorer votre expérience utilisateur et mesurer l’audience de notre site, le SPA/RAC utilise des cookies.

Mesure d’Audience : le SPA/RAC utilise des traceurs Google Analytics pour mesurer l’audience de notre site web.

J'accepte